Serge Texier a écrit:
89 km/h est la vitesse au-delà de laquelle un Duster "chaussé normalement" peut, ou risque de partir en aquaplaning si les conditions de la chaussée sont dégradées, ça veut dire route mouillée avec une accumulation d'eau dépassant une certaine épaisseur,
C'est là tout le problème de cette appréciation, c'est quoi "la certaine épaisseur" ?
Dans le domaine aéronautique, dont le sérieux ne peut pas être remis en cause, on parle de :
- Piste sèche (cela veut dire que le freinage est normal)
- Piste mouillée (le coefficient de freinage est réduit d'environ 15 % d'efficacité), les pilotes sont obligés de calculer la longueur d'atterrissage avec ce coefficient dégradé,
- Piste contaminée,
Le terme "contaminé" et lui-même décliné :
- Eau stagnante dont l'épaisseur est supérieure à 3 mm d'eau sur 70% de la surface de la piste,
- Neige (avec différentes épaisseurs mesurées)
- Glace (en général décollage et atterrissage sont interdits dans ces conditions)
Certains aéroports sont équipés d'un engin capable de mesurer le coefficient de friction, et la Tour de Contrôle peut donner aux pilotes le "contaminant" ainsi que le coefficient de freinage associé,
Les pilotes se réfèrent alors à la documentation du constructeur pour calculer la performance de leur avion dans ces conditions, et vérifient qu'ils sont capable de faire leur manoeuvre de décollage ou d'atterrissage dans les limites de la piste utilisée,
Vous voyez qu'en automobile on est loin de tout ça, mais malheureusement nous sommes sujets aux mêmes contaminants,
Raison pour laquelle je suis embarrassé pour abonder complètement à ton résumé, ami Valtubac,
Par temps de pluie, la route peut être "mouillée", "humide", "détrempée" ou "contaminée",
seul notre regard, notre attention peut estimer le niveau de contamination de la route,
Il existe quelques repères, qui ont déjà été rappelés ici, dans d'autres Posts parlant du sujet, comme l'eau qui est soulevée par les pneus de la voiture précédente, le reflet de la chaussée dans les feux arrières de la voiture devant nous, etc …..
Mais la seule chose intangible qui déterminera le fait qu'on part en aquaplaning (si les autres conditions sont réunies) c'est la vitesse, qui est de 89 km/h pour un Duster dont les pneus sont gonflés à 2,0 bars, que ce soient des pneus neige, pluie, route ou autre mixte,
Si le pneu est "usé", cette vitesse est dégradée par un coefficient qui dépend de degré d'usure (voir tableau Michelin au-dessus)
Si le pneu est légèrement "sur-gonflé", la vitesse critique sera un peu supérieure à 90 km/h,
Mais si la route est "seulement mouillée", ou humide, le Duster peut rouler à 110 km/h sans risque, tant que le pneu a la capacité d'évacuer l'eau dans laquelle il roule,
Tout est dans l'appréciation de l'état de la route,
Raison pour laquelle je suggère de réduire la vitesse par temps de pluie soutenue,
Sans recherche d'autre polémique avec des anciens champions ou compétiteurs ……
Je vais même ici faire une proposition :
Certains d'entre nous ont déjà proposé des sorties amicales "tout chemin", 4x4 dont on a pu lire avec plaisir les reportages sur ce forum,
Pourquoi ne pas organiser une sortie ""circuit glace" ou "circuit perfectionnement de conduite" où l'aquaplaning est abordé ?
Ce serait une excellente idée, d'ailleurs ce devrait être obligatoire au permis de conduire
Pour ce qui est des différents niveau d'eau sur la chaussée et concernant ma question, je la limitait à une route détrempée voir contaminée étant bien entendu que chacun adapte sa vitesse aux circonstances et à sa confiance et rien n'empêche de ralentir même si la route est mouillée.
Merci de tes infos super pointues et honnêtement, je suis un peu rassuré car autant je considère le duster comme une voiture sure autant je me suis pris un coup de trafalgar quand j'ai vu ces cas d'aquaplaning avec pourtant des conducteurs prudents mais il est vrai que l'on ne peut tout maitriser et qu'il reste toujours une part d'aléatoire dans la circulation routière.