Bonsoir,
effectivement jai 'installé sur mon SCE 115 , en 2017,[*] 4 amortisseurs Bilstein B6 et 4 ressorts Eibach. C'était la solution la plus réputée à l'époque en dehors des kits spécifiques pour les gros 4x4 avec réglages et éventuellement modification par compresseur. Il existait aussi pour les Duster un kit d'origine australienne,vendu par un équipementier célèbre, me semble-t-il, avec des amortisseurs et des ressorts bleus. J'avais essayé et n'avais pas été enthousiasmé. Il y avait bien sûr du Koni mais on était pratiquement au double de Bilstein.
J'ai donc fait monter les B6 et les ressorts Eibach avec les correcteurs d'angle de carrossage à l'avant et bien entendu une géométrie des deux trains au bout de quelques jours pour que tout le monde prenne bien sa place ! J'ai quand même été très étonné que les amortisseurs donnent des signes de faiblesse au bout de 40 000 km et je les ai changés 1000 km plus tard, le temps de passer commande et surtout de les recevoir. L'ami mécanicien qui me les avait montés et qui avait une grande expérience du tout-terrain puisqu'il l'avait fait 2 millions de kilomètres avec un HDJ 80

Yémen, Sibérie, Ouzbékistan et Mongolie-Chine, m'avait dit que c'était à peu près normal car ma vision de la Grèce était de visiter la Grèce « non goudronnée » !
J'ai donc changé les amortisseurs seulement car les ressorts étaient intacts. Par la suite, je me suis documenté et j'ai remarqué que Bilstein ne fournissait en fait qu'une référence et que cette référence était prévue pour une longueur normale !
Donc en fait, on utilisait ces amortisseurs en dehors de leur zone d'efficacité et de fiabilité maximum. D'ailleurs, quelques mois plus tard, Bilstein ne fournissait plus d'amortisseurs pour le Duster ! Est-ce revenu ? Je n'en sais rien et, hélas, cela ne me concerne plus, momentanément, j'espère… cependant, en cherchant sur Internet, il est bien difficile de trouver une réponse sur une série « plus 3 cm »; certains revendeurs signale qu'il est prévu pour une hauteur normale d'amortisseur ce qui me semble parfaitement juste sinon il y aurait une référence adaptée.
De plus lorsqu'on dépasse 3 cm de rehausses, pour éviter l'usure anormale des cardans, il est intéressant d'intercaler des entretoises entre le châssis et le moteur-boites d'environ 1,5 cmQuand j'ai acheté mon TCE 130, j'avais pu essayer celui d'Olivier Duhautoy, le boss de Daciattitude qui étaie équipé du kit Pedders, monté par Christophe Planchais. J'ai été convaincu par la confortable absorption des petits défauts de la route et la réaction très saine, identique à celle des Bilstein, lors du passage d'accident de terrain un peu plus important. Il faut savoir qu'un amortisseur de sport et donc, par extension, de tout-terrain, ne marche qu'en compression alors qu'un amortisseur grand public « tourisme » fonctionne en compression et en extension ; en clair, pour avoir un contact le plus rapide possible avec la chaussée, l'amortisseur résiste en se compliment pour digérer l'obstacle mais relance vigoureusement, sans aucune résistance, contrairement au modèle tourisme, par le simple effet du ressort, la roue à son niveau initial pour reprendre contact avec la chaussée le plus vite possible.
Cela a souvent étonné certains anciens participants à ce forum car le retour était bruyant et ne passait pas inaperçu! Parmi ces anciens participants, il y en a eu quelques-uns qui ont remis les amortisseurs classiques.
Personnellement je pense qu'ils n'avaient pas compris l'intérêt en tout-terrain de conserver l'assiette et de n'avoir pas un véhicule qui s'avachit après la première bosse et qui est donc écrasé au sol pour la deuxième… C'est là que ça se passe mal !
Il y en a d'autres mais souvent plus chers et je trouve que d'une part la sélection et le sérieux de Christophe Planchais mérite qu'on s'y attarde. Il y a eu quelques aventures avec des tous petits fabricants français… Il semble que ça n'at pas duré longtemps.
Bien entendu, jantes acier car le jour où vous percutez un gros caillou, une jante acier, avec un peu de savoir-faire, ça se récupère parfois définitivement mais la plupart du temps, suffisamment pour pouvoir rentrer chez soi… Une jante aluminium nécessite un passage chez un professionnel car matériel et température sont hautement contrôlés et le chalumeau ne suffit pas !
Certains vous diront que ça ne leur est jamais arrivé… Moi ça m'est arrivé deux fois, une fois dans la Grèce centrale près de Karpenissi , une piste d'une soixantaine de kilomètres sans ligne téléphonique et uniquement quelques bergers en pick-up… Un toutes les heures environ ! une autre fois, l'année suivante, près de Palaiochora ,au sud ouest de la Crête.
Les deux fois, j'ai payé la réparation au mécanicien qui m'a laissé faire car son intervention me semblait mal partie: il n'avait même pas repéré la valve avec une craie sur le pneumatique pour éviter d'avoir à rééquilibrer la roue… D'ailleurs il n'avait pas de machine à équilibrer !
Une masse, un burin, et un chalumeau et c'est revenu sous le regard médusé du garagiste local !après cela, une plaisanterie crétoise en Duster! Perdu sur la route du plateau d'Omalos (point de départ de la merveilleuse randonnée des gorges de Samaria que j'avais voulu rejoindre par une jolie piste qui devait passer à côté du refuge et dominer ainsi le merveilleux plateau, je demande ma route à un berger car, comme c'est fréquent, en[*] Grèce, les cartes d'état-major sont d'une précision toute relative (trois chemins gravés sur la carte et sept devant mon nez !). Alors je lui demandais ma route en grec… Mais il faut passer par les habitudes quasi orientales qui imposent une petite discussion rituelle : « qui est tu ? Que fais-tu ? D'où viens-tu ?» Je lui réponds que je suis médecin et alors là, je fus sidéré par sa réponse : « donc tu ne sais pas traire les chèvres » mais le plus sidéré des deux fut le berger quand je lui répondis, toujours dans sa langue : « est-ce que je peux te traire une chèvre ? ». Je compris alors qui m'avais regardé monter la piste, combler des ravines pour pouvoir passer- après avoir hésité à emprunter le bulldozer abandonné par les ouvriers chargés de rendre de nouveau la route carrossable après un orage- et il m'avait observé m'être arrêté pour déplacer ses moutons qui étaient assis au milieu de la route avec une technique bien à moi, bien rodée et garantie 100 % efficace : vous abaissez la vitre et vous vous mettez à aboyer ! Immédiatement le chien du berger qui faisait la sieste dans le coin rapplique en pensant qu'un intrus était en train de lui piquer sa place ! Et, quelques secondes plus tard, les moutons avaient libéré la piste sans coups de klaxon rageur et en toute tranquillité ! J'avais donc son amitié et nous avons mangé un morceau d'épaule de chèvre grillée sur des piquets fichés en terre autour d'un feu de thym, d'origan et de sauge sauvage… Bien entendu il a fallu sacrifier à la tradition, c'est-à-dire boire du raki à la régalade dans l'outre en peau de chèvre, cela s'impose ! Le raki en question dépassait largement les 50°…
Bien cordialement