Bonsoir (enfin vu l'heure, plutôt bonjour...) à toutes et à tous.
Je n'étais pas passé depuis un (long) moment sur ce topic, et bah je n'ai pas été déçu du voyage

Avant d'entamer la longue litanie des mea culpa et des excuses, un petit mot d'abord sur le numéro 5. Le numéro 4 (décembre / janvier) est toujours en vente actuellement pour quelques jours encore, comme prévu (un numéro reste un peu plus de 2 mois en kiosque, 9 semaines en général). Dans le meilleur des mondes, le n°5 (février / mars) aurait dû prendre la relève chez les marchands de journaux, mais une fois encore il faudra sans doute patienter un peu avant de le voir arriver comme je vais m'en expliquer plus loin.
Cela dit, contrairement aux trous de presque 2 mois entre les précédents, nous avons bon espoir cette fois de réussir à sortir plus tôt (enfin, moins en retard...) qu'à l'accoutumée. On espère très fort dans les 3 prochaines semaines (i.e d'ici le 15/02) mais étant donné que les difficultés, notamment financières, sont plus que jamais présentes, on ne va pas trop s'avancer non plus et on va dire que l'on fait tout pour sortir en février (2015 hein, je précise pour les mauvais esprits). On verra où cela nous mène et cette fois, promis, je ferai de mon mieux pour vous tenir au courant.
Bon rentrons dans le vif du sujet, j'ai passé ma nuit à écrire donc je suis chaud

Premier point, j'ai lu avec attention vos différents messages en reprenant le topic depuis son premier post. J'ai lu avec plaisir (et reconnaissance) des encouragements, de l'enthousiasme, des critiques constructives, bref tout ce qui nous aide à avancer et à continuer même si, c'est vrai, on ne le montre pas forcément par manque de temps.
J'ai aussi lu des posts de déception (que je partage), de colère (que je comprends), mais aussi des attaques gratuites et des insultes que là en revanche j'ai plus de mal à accepter même si je reconnais volontiers nos torts. Les critiques sont toujours bonnes à prendre quand elles sont étayées, moins lorsqu'elles tournent à l'insulte. Je suis ravi que Daciattitude aide au transit intestinal et à la caguade de certains, et serve de défouloir à d'autres. Je conçois aussi qu'il est parfois plus facile d'exprimer sa frustration confortablement derrière son clavier, en revanche je signale à toute fin utile que mon adresse mail est publique (
olivier@daciattitude.net) ainsi que mon numéro de téléphone dans l'ours de chaque numéro et que je suis présent sur pas mal d'événements Dacia (GPND entre autres) pour ceux qui voudraient me joindre directement, je n'ai jusqu'à présent mordu personne. Autre point, je comprends parfaitement votre exaspération légitime, vous pouvez vous défouler sur moi autant que vous voulez, ça fait de longues années que je bosse dans la presse et j'ai le cuir tanné. En revanche, pour ceux qui collaborent au magazine depuis le départ par amitié et de façon totalement gratuite, je n'accepte pas qu'ils se fassent étriller au passage quand je lis des trucs (excusez l'expression) parfaitement dégueulasses. Fin de la parenthèse.
Entrons maintenant dans le vif du sujet ! Première chose, je tiens à m'excuser sincèrement de ne pas avoir donné plus de nouvelles ici et sur un certain nombre d'autres forums dédiés à Dacia où je ne passe pas assez souvent. Beaucoup d'entre vous ont cru au magazine et à notre petite équipe dès le départ et il est certain que la communication avec une partie d'entre eux est plus que défaillante. On a, c'est vrai, privilégié Facebook pour communiquer avec nos lecteurs qui sont nombreux à utiliser ce media, et en termes de forum on s'est pour le moment surtout cantonnés à Forum-Auto car c'est en partie là que l'aventure a commencé.
Nous allons désormais essayer d'être un peu plus présents sur les différents forums, mais je ne vous cache pas que cela prend énormément de temps qui est (avec l'argent, mais il paraît que c'est lié...) ce dont nous manquons le plus en ce moment. Le magazine a déjà plus d'un an et j'ai l'impression que l'aventure a commencé il y a quelques semaines tellement tout s'est enchaîné, les bonnes et surtout les mauvaises surprises.
Commençons par les bonnes : tout d'abord, et c'est réconfortant, le soutien de la plupart de nos lecteurs qui malgré les retards à répétition et le caractère aléatoire de l'aventure répondent présents depuis le départ. Cela se traduit dans les chiffres de vente, encore extrêmement modestes à côté de "gros" magazines mais qui sont déjà au niveau de nombreux magazines spécialisés (mono marque ou mono thématique). Surtout, ces chiffres affichent une étonnante régularité (et même une hausse légère mais continue) d'un numéro à l'autre alors qu'il est d'usage, après un ou deux "bons" premiers numéros dus à l'effet de curiosité et à la nouveauté, que les ventes d'un magazine chutent au bout d'un moment. Nous pensions que le retard et la lassitude finiraient par faire fuir nos lecteurs (même si c'est déjà le cas ici pour un certain nombre d'entre vous si j'ai bien tout compris), et nous sommes évidemment heureux qu'à chaque numéro notre petite communauté de lecteurs et de fans de la marque réponde présent.
Attention, ce n'est pas de l'auto-satisfaction, au contraire, mais plutôt un énorme soulagement et surtout une condition de notre survie. Parce que pour le reste, ce n'est pas brillant. Contrairement aux fins esprits qui penseraient que l'argent des magazines et des abonnements avaient déjà payé la Ferrari et le compte aux îles Caïman, je vais devoir briser un rêve : si certains d'entre vous étaient tentés par la presse pour faire fortune, continuez à jouer au Loto, c'est plus sûr.
Concrètement, les dépenses aujourd'hui sont tout juste couvertes par les recettes. Et dans ces dépenses il y a essentiellement trois choses : les frais d'impression (+ routage et affranchissement pour les abonnés), les frais de reportage et les frais de maquette / mise en page. Comme je l'ai déjà dit plus haut, personne ne se paye dans l'histoire, je ne dis pas ça pour faire pleurer dans les chaumières car personne ne nous a forcé, mais juste pour resituer le contexte notamment pour les gestionnaires par correspondance qui sont venus nous expliquer comment gérer le bouzin

Du coup, n'étant pas encore suffisamment assez esclavagiste dans l'âme, je ne peux exiger de la part de gens que je ne paye pas qu'ils bossent 7/7 - 24/24 pour Daciattitude. Motivés par un appât du gain sans vergogne, quelques-uns dans l'équipe ont l'outrecuidance de travailler à côté pour payer le loyer, l'électricité et la bouffe et donc pendant ce temps-là ne bossent pas sur Daciattitude.
Blague à part évidemment dans ces conditions, le mag ne peut pas avancer aussi vite qu'il le devrait, et de toute façon même avec la meilleure volonté du monde je ne pourrais payer personne vu le poids des charges et l'équilibre financier précaire. Si quelques-uns parmi vous travaillent à leur compte ou ont déjà monté une boîte, je pense que je n'aurai pas besoin de faire un dessin. Et quand bien même le mag est quasi-prêt comme l'est le n°5 actuellement, c'est à nouveau le budget qui fait défaut car autant l'imprimeur demande une avance avant de lancer les rotatives, autant de mon côté j'attends parfois jusqu'à 4 mois des paiements sur les recettes ou la pub.
La pub justement parlons-en : outre que le marché est atone en ce moment et surtout extrêmement réduit pour un petit magazine de niche, on sait inévitablement que si l'on arrive par miracle à augmenter la pub, ça va forcément râler parmi nos lecteurs. Ce qu'on comprend, mais là encore si quelqu'un a la solution miracle, je l'écoute avec attention. Bref, vous l'aurez compris, l'équilibre est plus que précaire et on se démène de tous les côtés pour faire tenir l'édifice même si ça ressemble parfois à une mission impossible. Je sais que les râleurs les plus véhéments s'en foutent comme de leur premier post et que les rois du "y'a qu'à, faut qu'on" ne seront pas sensibles à ces explications. Maintenant pour ceux qui, nombreux, s'intéressent au côté coulisses, on peut résumer en disant que si l'on ne perd pas encore d'argent on n'en gagne pas et que réussir à équilibrer l'ensemble relève de la haute voltige et nous fait prendre du retard.
Pour continuer (terminer ? faudrait que j'aille me coucher moi...) je dirais que l'on cherche activement des solutions plus pérennes pour la suite. Dans le pire des cas, ce sera de s'adosser à un plus gros éditeur existant, qui aura sans doute moins de scrupules à balancer de la pub partout et à torcher du sujet au kilomètre en payant au lance-pierre des pigistes débutants qui écriront sur Dacia contraints et forcés parce qu'ils ne peuvent pas aller faire un essai de la dernière BMW. J'ai encore la faiblesse de penser qu'il faut pour faire ce canard un minimum de passion pour la marque et pour la communauté de ses clients (au passage, bravo pour le couplet plus haut dans le topic sur les "prolos" à casquette Dacia qui viennent manger leurs frites en écoutant des chanteurs has-been, c'est faire preuve d'une belle ouverture d'esprit et d'une grande considération pour le public du GPND. Ce genre de conneries, je les lis en général de la part de trolls anti-Dacia sur Caradisiac, mais passons. Ne jamais perdre de vue tout de même qu'on est toujours le beauf de quelqu'un et que je préfère largement aller manger des frites avec des fans de Dacia dans une ambiance bon enfant que de devoir lire ce genre de réflexion).
Aujourd'hui, on cherche aussi à plus impliquer la marque dans l'aventure, toujours en gardant farouchement notre indépendance (de toutes façons, Dacia n'a pas comme projet de nous financer...) mais en allant à la rencontre du réseau de concessionnaires qui peuvent, eux, nous faire connaître auprès des clients de la marque. On vous tiendra au courant de l'avancée de ces discussions...
Avant de cliquer sur Envoyer et de signer le plus long post du forum, un petit mot perso pour Celten / Patrick : j'ai bien lu tes différents messages, je pensais que tu avais encore mon mail pour me faire part de tes griefs et d'une éventuelle piqûre de rappel, je t'aurais répondu avec plaisir. Sache que comme je te l'avais dit, on est toujours heureux de rencontrer des proprios de Duster et passionnés, que l'on serait ravis de relayer les sorties / balades / rassos du forum et pourquoi pas de l'associer à certains reportages. Message également valable pour Willfranck à qui j'ai déjà répondu sur un autre forum, mais je persiste et signe : on serait ravi de passer une prochaine fois (je descends dans le coin en février après la fin du n°5) pour le reportage dont on avait parlé... si tu es toujours d'accord !
À ce propos, je comprends bien que certains regrettent qu'on ne parle pas que de Duster dans le mag, mais Daciattitude est dédié à toutes les Dacia. Sachez que quand on sort un n°2 dédié au Duster, plein de lecteurs écrivent pour râler en disant qu'on ne parle pas de la Sandero. Et quand on parle de la Sandero, on nous reproche de ne pas parler de Lodgy ou de Logan... Bref, il en faut pour tous les goûts et je comprends parfaitement que certains ne trouvent pas leur bonheur dans Daciattitude. Malgré tout, on continuera sur cette voie car la plupart de nos lecteurs sont passionnés de la marque en général, ce qui ne les empêche pas d'avoir leur modèle fétiche.
Et pour conclure sur le Duster, il y aura dans le n°5 une belle préparation signée Dream Team Car d'un Duster 4x4, un essai sur 2000 km du Duster GPL et quelques infos sur l'Oroch, le TCe 4x4 et le "vrai-faux" nouveau Duster...
Bonne fin de nuit / bonne journée à toutes et tous !
Amicalement,
Olivier