Petite alarme sur le Duster, dont les ventes viennent de subir un net fléchissement. Sur le site Autonews en date de ce jour, on peut en effet lire ceci :
J’ai indiqué mes remarques en italiques, dans le corps du texte
Après des débuts en fanfare grâce à son rapport prix/prestations unique sur le segment, les ventes du Duster de Dacia semblent marquer le pas.
Cela dit, la forte chute des ventes est générale sur le marché français, sauf pour le groupe Volkswagen...
Nous avons ainsi attendu qu'il soit relativement éloigné des feux de la rampe, pour en reprendre le volant.
ESSAI : Le Dacia Duster avait fait son apparition en 2010 sur le segment des tout-chemin, jetant un énorme pavé dans la mare. Nous avions alors, comme tout le monde ou presque, été bluffés par ce crossover low cost qui offrait autant pour un prix si contenu. Fort de ce quasi plébiscite de la presse spécialisée (et à la faveur de son tarif donc, à partir de 11 990€), les ventes du Duster furent de longs mois durant remarquables, à telle enseigne qu'il fallait en France patienter plusieurs mois avant de recevoir le sien : la rançon du succès pour ce petit SUV, si "scandaleusement accessible". Ce n'est plus exactement la même chanson aujourd'hui et le véhicule de loisirs de Dacia semble être rentré dans le rang. Le Duster aurait-il été surévalué ? Les médias se seraient-ils emballés à son propos ? Nous voulions tout remettre à plat.
LE STYLE : Visuellement loin d'être désagréable avec son son style old school, le Duster ne se montre guère avenant une fois à l'intérieur où, même dans notre riche version d'essai, la rusticité de son habitacle "pièces rapportés" de Sandero, n'a rien de bien engageant. Au même titre que ses rangements trop chiches à l'arrière et sa modularité, plutôt basique.
SUR LA ROUTE : Premiers kilomètres parcourus et premier constat : le moteur 1.5 dCi 110 ch du Duster fait un boucan de tous les diables. Ca claque au ralenti, ça grogne en ville, tandis que la méchante insonorisation globale de l'habitacle, distille un bourdonnement sourd désagréable une fois en vitesse de croisière.
Critique TOTALEMENT EXAGEREE, même si le Duster pourrait être mieux insonorisé, le bruit reste contenu, c’est surtout le sifflement de l’air à haute vitesse qui peut gêner, mais la radio couvre parfaitement ce bruit
Confortable et maniable C'est cependant son seul véritable point noir. Vif, confortable et très maniable, le Duster est en vérité étonnamment amusant à conduire, malgré une direction trop légère qui demande un temps d'adaptation et avec laquelle il est difficile d'avoir un vrai ressenti de la route.
SUR LA PISTE : Une fois sur piste, le caractère enjoué du Duster nous a remis en mémoire le Toyota Rav-4 de 1e génération, lui aussi particulièrement alerte et joueur. Très à son aise lorsqu'il s'immisce sur chemins de traverse, même en simple traction (4x2), le Duster n'en demeure pas moins qu'un véhicule de loisirs, un baroudeur du dimanche, sûrement pas un franchisseur, un statut qu'il ne revendique d'ailleurs pas.
Relativement à ses prix serrés comme un espresso italien, compris entre 11 900 et 19 350 €, le bilan du Dacia Duster mérite donc toujours une note largement au-dessus de la moyenne. On ira juger dans quelques jours à Tanger au Maroc, s'il en est de même pour le très attendu monospace compact, le Dacia Lodgy.
Le trou d’air dans les ventes, s’il se prolongeait, pourrait justifier de sortir plus tôt que prévu le Duster 2, avec les améliorations déjà faites sur les marchés hors UE, qui le rendront moins “rustique”. Il ne faut pas oublier que le succès du Duster sur les marchés européens matures a été une complète surprise pour Renault/Dacia, qui n'avait fait aucun effort d'équipement. Mais les exigences des consommateurs européens vont au delà du "low cost" et comme le disent eux même les dirigeants de Renault/Dacia, ils sont des "smart buyers" qui veulent le maximum pour le minimum d'argent. A bons entendeurs...
_________________ 1er Duster en 2010, 2ème en 2014 : dCi 110 prestige, 3ème en 2018 : TCe 125 prestige, ... 4ème en ???
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