olivierloridan a écrit:
Citation:
Donc non le réchauffement climatique est très clair, on fonce dans le mur.
Je ne fais pas l'autruche, j'essaie de comprendre et ne pas avaler n'importe quelle couleuvre parce que ça fait plaisir à certains de se rendre intéressants en avançant des conneries. (je ne vise personne, surtout pas ici, nos échanges sont fructueux)
Justement, pourquoi ne pas avoir l'oeil critique aussi avec les pseudos interprétations de la mauvaise qualité de l'air de Grenoble.
olivierloridan a écrit:
Grenoble a voulu améliorer la qualité de l'air de sa ville en foutant les voitures dehors, ce qui occasionne des embouteillages, dont les conséquences seraient une augmentation de la pollution.
Comme je l'ai déjà, je ne me risquerai pas à interpréter des chiffres que je connais mal, mais sur la méthode il y a un énorme problème.
1- Grenoble a voulu améliorer la qualité de l'air du centre ville = oui, pensait-elle que l'éviction des voitures aurait un réel impact sur celui-ci, j'en doute car la circulation du centre ville de Grenoble est certainement responsable d'une infime par de cette pollution.
La situation de la ville, l'importance des trafics routiers sur ce nœuds, les industries sont certainement bien plus en cause que la circulation du centre ville.
2- Qu'est-ce qui pourrait motiver à limiter la circulation en centre-ville, les habitants eux-même, il suffit de voir les conseils de quartier sur ce sujet et puis surtout essayer de modifier la part modale des déplacement sur l'agglomération.
Je ne parlerai pas du bien fondé de la mesure que je jugerai plutôt négative avec un fort risque de périclitement des commerces de centre ville mais les actions possible à mener pour une mairie qui ne peut décider que sur son territoire sont faible.
Je m'explique, tant que la "banlieue" et les cœurs de ville ne seront pas réunies en une même entité publique nous aurons des politiques de la ville qui marcheront sur la tête. Les élus de banlieue défendent l'usage de la voiture envers et contre tout car c'est bien souvent la seule alternative à cause de la faible densité bâtie qu'il souhaites maintenir, quand au centre ville, leurs habitants en ont marre de voir défiler chaque jours les banlieusards en voiture avec toutes les gênes occasionnées.
Donc le maire de Grenoble fait ce pour quoi il a été élu, foutre les banlieusard dehors ! Pour moi le plus grave n'est pas encore la pollution mais la ghettoïsation de nos villes avec une gentrification importante des centres et une paupérisation de certaines banlieues et son corollaire qui est le sentiment d'abandon des populations.
3- Tu utilises le conditionnel et tu as raison, existe-t'il des études sérieuses montrant l'augmentation de la circulation en périphérie (1), des études montrant que cette augmentation est liée à la restriction de la circulation en centre ville (ce qui est fort peut probable car tous les exemple démontre plutôt le contraire, tu ne peux pas aller au centre, tu n'y vas pas, donc pas de déplacement !) (2), des études qui démontrent une augmentation de la pollution (ni les déclarations de l'organisme indépendant qui relève la qualité de l'air, ni la mairie vont dans ce sens) (3), ni des études tout aussi sérieuse qui montreraient une causalité entre circulation automobile en périphérie et qualité de l'air sur l'agglomération de Grenoble (4).
Avant de te répondre j'ai essayé de chercher les arguments de des détracteurs de ces mesures, je n'ai rien trouvé de chiffré, les personnes ont un intérêt autre à agir (en l’occurrence les commerçants qui craignent pour leurs chiffres d'affaire à juste titre, soutenu par un ingénieur du domaine nucléaire et ouvertement reconnu pour ces prises de paroles climato-sceptique). Autant croire la fée clochette, même si encore là, je ne remets pas en cause l'intérêt à agir des commerçants mais l'usage d'un argumentaire trompeur.
olivierloridan a écrit:
Je crois à peine que le réchauffement réel serait dû à l'activité humaine, et je suis à peu près persuadé que modifier l'activité humaine ne modifiera pas le réchauffement de la Terre.
Ça c'es bien le plus difficile a faire, expliquer la réalité de la situation, les changements climatiques ont toujours existé, le problème de la période actuelle c'est que l'impact de l'homme n'a jamais été aussi fort. Comment le démontre-t'on, on connait assez facilement le volume de combustible fossile utilisé et donc le CO² émis, on fait des relevés de la concentration de ce gaz dans l'atmosphère et d'autres parfois encore plus défavorable. Et on trouve une corrélation directe entre les deux. En même temps on peut s'y attendre, les gaz ne disparaissent pas par enchantement.
La difficulté est plutôt de savoir dans quelle proportion, parce que la il faut estimer les rejets du permafrost, la fonte des glaces du Groenland et de l’antarctique etc. Donc il y a des fourchettes, entre la basse qui est déjà pas bien reluisante et la haute qui est absolument catastrophique, pas facile d'y voir quelque chose de fiable.
Mais je te dirai qu'au final on s'en fout un peu, car contrairement à tous les autres importants changements climatiques ou l'homme n'était pas sédentaire (d'ailleurs, il n'avait rien ou presque) il lui suffisait de se déplacer pour survivre) mais nous demain, va expliquer à des population entière qu'il n'auront plus rien. A Grenoble, on s'en fout certes mais aux îles Kiribati (32 atolls et une île haute) , seule l’île haute restera émergée, ce pays sait d’ors et déjà qu'il sera rayé de la carte. Cela aurait-il pu être éviter à l’échelle de quelques générations, bah oui car normalement nous devrions vivre plutôt un refroidissement général si l'activité des hommes ne provoquait pas un impact climatique.
Tu peux être septique, dans ce cas lit l'importante documentation scientifique sur les émissions de CO², les variations de concentration dans l'atmosphère et les projections climatologiques.
olivierloridan a écrit:
Le Sahara n'a pas attendu que les hommes brûlent des fossiles pour naître et grandir. On n'agira jamais sur la dérive des continents ou l'éruption des volcans.
Très intéressant est ton exemple sur le Sahara, la désertification du sahara a eu lien il y a environ 8000ans, avant on trouvait une région humide baigné par un effet de mousson. Jusqu’il y a une dizaine d'année, deux théories ce confrontaient, celle de l'assèchement d'un océan ayant donné la méditerranée et la mer rouge et sa disparition aurait donné une désertification, la deuxième avec la précession des équinoxes (on en a parlé il y a peu avec le cycles de Milankovitch) qui aurait entraînée une période sèche de mille ans. Mais une nouvelle théorie du professeur David Wright (université de séoul), vise à montrer que l'évolution des modes de vie avec l'apparition de l'élevage (et la déforestation par brûlis qui va avec) aurait entraîné une baisse de la pluviométrie et l'assèchement complet de la zone qui souffrait déjà d'une période sèche lié à la précession des équinoxes.
Bref, il n'est pas dit que l'homme n'y soit pour rien !
olivierloridan a écrit:
Je veux bien faire gaffe, et l'air des villes est de bien meilleure qualité depuis qu'on ne se chauffe quasi plus avec du charbon dans une chaudière au rendement catastrophiquement bas.
Mais je n'accepte pas qu'on me taxe en argumentant que c'est pour lutter contre le réchauffement de la planète. Ces taxes ne changeront rien au comportement des gens, et l'argent dégagé n' apportera rien dans cette lutte.
Je vais être embêtant mais si ton comportement change car la voiture que tu achètes aujourd'hui a cause des taxes est bien plus sobre que ce qui aurait pu y avoir.
De la même manière, dans nos logements, les chaudières à condensation remplacent les chaudières à faible rendement, sur les logements neufs, un effort d'isolation est enfin fait. Rien n'est parfait mais les choses changent.
Les camions sont de plus en plus propres.
Et je dirais même malheureusement le meilleur moyen que l'on ait trouvé c'est les taxes. Qui n'a pas horreur des taxes, alors on fait tout pour les éviter.
Quand à l'argent effectivement prélevé, je te rejoints, il a peu de chance de se retrouver dans la politique écologique de notre pays mais ça c'est une autre histoire.
Ah oui, sur faire l'autruche, ne prends pas ça mal, on a tous (et moi en premier) tendance à le faire, changer, c'est faire un effort, alors il est purement humain d'être assez réticent à le faire.