soleil66 a écrit:
J'ai un avis mitigé sur la passion et les résultats.
Mais peut-être que de par mon caractère, je réagis ainsi.
Perso, j'ai toujours fonctionné en tout ou rien.
Donc si je me sens bon dans un domaine, je persiste, sinon je laisse tomber, passion ou pas.
Je pense que nous avons des dispositions pour certaines choses et pas pour d'autres ( j'exclue dans mon raisonnement celui qui pratique qqchose, mais qui est et sera toujours mauvais, même s'il en éprouve un très grand plaisir ).
Un exemple: à une époque, j'ai été passionné de vol à voile ( planeur ), et sans avoir les chevilles qui gonflent, je peux dire que j'étais bon.
Et il y a quelques années, j'ai vu une démonstration de petits avions radiocommandé.
J'ai tilté dessus, et je me suis acheté un simulateur de vol avec tout le boitier de radiocommande.
De là, essai sur mon PC/TV, et ce qui me semblait être de la rigolade, en repensant au bon temps du planeur ( et vu que le fonctionnement des commandes m'avait semblé qqchose d'inné ), et bien, tout d'un coup, j'ai été obligé d'admettre que j'étais nul dans ce domaine. Mon cerveau doit avoir un problème, car lorsque je faisais voler l'avion dans le sens d'où je regardais, aucun problème, mais dès que je le faisais revenir vers moi, je n'arrivais pas à coordonner mon visuel et l'inversion des commandes ( alors que dans un vrai avion, l'inversion progressive des commandes de par exemple l'inclinaison prise en volant sur la tranche, ne m'avait jamais posé le moindre problème ).
Donc, j'en ai tiré (peut-être à tord ), que j'étais une brêle dans ce domaine et que ce n'était pas fait pour moi.
Du coup j'ai un superbe avion ( d' 1.10 m d'envergure) tout neuf, et n'ayant jamais volé, car je sais que si je tente de le mettre en l'air, je vais le casser.
Une solution simple, utiliser un casque pour avoir un pilotage immersif (comme si tu étais dans le modèle), on en voit de plus en plus sur les drones.
C'est vrai que le pilotage d'un modèle réduit demande une gymnastique intellectuelle peu évidente surtout lorsque tu as des automatismes de pilotage.
Nous avons un point commun, je suis aussi un vélivole (mais surtout pilote avion), je me débrouillais pas si mal, en compensant une médiocre finesse de pilotage par une compétence de la navigation et de l'aérologie qui en surprenait plus d'un.
Plein de bons souvenirs, dont mon gain de 1000m lors de l'instruction ou j'ai mis une branlé à tous les vieux barbus, en dénichant la pompe(1) du siècle, vario bloqué à 8m/s, les 1000m avalés en à peine plus de 2mn, alors qu'à coté les barbus(2) avaient du mal a accrocher un positif. Faut dire qu'en Picardie, les conditions aérologiques ne sont pas toujours si évidentes. Fallait bien serrer pour rester dedans mais de retour sur le plancher des vaches, le gain de 1000m le plus rapide du club sur la plateforme ou je volais. Mon petit moment de gloire
Ou encore les vols avec les vautours fauves sur le causse Méjean. Des bestiaux de 2.5m d'envergure qui venaient surveiller les drôles d'oiseaux que nous étions dans les gorges de la Jonte. Si on avait pu passer la main à travers la verrière on aurait pu les toucher tellement il s'approchait de nous.
Bref c'était aussi une époque où le GPS n'était pas encore admis comme instrument de navigation et que pour s'amuser, on faisait du radada(3) à 135kt, ça défilait sec sous le fuselage et sur la peau de couille (4) !
Je vais avoir du mal a atterrir et me replonger dans le taf
Pour les terriens
(1) pompe ou ascendance, colonne d'air chaude qui monte
(2) barbus ou vieux pilotes (forcément bon car il est encore vivant
)
(3) radada ou vol a basse altitude, 500ft soit 170m mais lorsque l'on vole à 250km/h c'est le kif
(4) peau de couille ou carte aéro plastifiée, très fine pour faciliter sa manipulation dans le cockpit