soleil66 a écrit:
J'attends tout de même pour voir car:
Comme toujours,, nos politiques vivent sur une autre planète.
Pour eux pas de problème, car ils auront des voitures de fonction ( donc un grouillot qui se chargera de la charge de la batterie ) et en plus, ils vivent soit dans des pavillons, soit dans des appartements avec parkings en sous-sol => donc pas de problème pour brancher sur une borne.
Lorsque je remarque qu'en 2012, il y avait 15,5 millions de déplacements ( véhicules ) par jour en Ile de France, je doute fort que ces automobilistes ne soient pas à la recheche d'une borne pour recharger.
Un politique monte dans sa voiture sans ce soucier de ce détail.
Mais la femme ( ou homme ), qui après sa journée de taf, qui vient de se taper 1h voir 2h de transports dans sa bagnole, soit bien content de se dire: il va falloir que je descende dans la rue vers !!!! minuit!!!! 1h du matin !!!! et pourquoi pas 3 h du matin, pour mettre en charge ma voiture pour aller au boulot demain matin.
Mais nos politiques ont certainement la solution qui par exemple est de prévoir qu'il n'y aura plus de voitures. Il n'y aura peut plus de gens qui vont bosser.

Tu as raison, ces personnes la n'adopteront pas la voiture électrique tant que son usage (et donc la recharge) ne sera pas facile.
Mais en même temps tu regardes l'avenir avec les moyens d'aujourd'hui, les superchargeurs de tesla ont une puissance de 135kva, ce qui permet de recharger à 80% une modèle s en 30mn, la génération de chargeurs qui est en train d'être déployés permettra de diviser ce temps par 2 voir 3 dans les années qui arrivent.
En même temps, d'ici quelques années les voitures autonomes seront devenus une réalité, ta voiture ira se recharger toute seule, comme une grande et tu auras une notification sur ton téléphone.
On continue quelques années plus loin, tu auras un contrat d'autopartage, la voiture arrivera devant ta porte le matin et reviendra te chercher le soir. Tu n'auras même plus à perdre du temps pour chercher une place de stationnement en rentrant le soir. Plus de visite technique, plus d'entretien etc.
Pourquoi je te parle d'avenir, les premiers ont commencés à changer pour une voiture électrique. Mais ce véhicule ne remplit pas encore les besoins de tous les usagers, manque d'autonomie, de polyvalence, tarif encore élevé etc.
L'adoption de ce mode prendra encore 10, 15 ou 20ans, mais les évolutions possible sur la motorisation électrique sont sans commune mesure avec les véhicules thermiques.
Qu'il y ait beaucoup de freins à lever, c'est sûr, mais si on t'avais dit, il y a 20 ans que tu aurais un smartphone aussi puissant qu'un ordinateur, aussi bon qu'un appareil photo et meilleurs qu'une caméra vhs, plus puissant qu'une borne d'arcade, toute la bibliothèque nationale, que celui-ci te traduirait en direct ton interlocuteur chinois, y aurais-tu cru.
Pour travailler sur la ville, les déplacements, il faut comprendre que la future rupture technologique est là, très proche. Pour s'en convaincre, il faut regarder les investissements qui sont fait dans ce domaine.
Tesla, Google, Apple, Uber et tous les constructeurs historiques. Ce sont des centaines de milliards de dollars qui sont déversés pour être le leader de ce futur.
Le grand public ne le voit pas encore, mais nous y sommes, quels seront les évolutions, tellement incroyable que l'on a du mal à imaginer ne serait-ce que le début de cette nouvelle révolution.
Quand au profil que tu cibles, celui qui fait 1 ou 2 heures de déplacement en IdF, qui n'a pas de stationnement en sous sol ou dans son pavillon, je peux t'en parler, j'en suis un bon représentant, je fais entre 100 et 120 km AR, j'habite un vielle immeuble haussmannien et je gare mon duster dans la rue. Pour un profil comme le miens, cela fait 2 recharges par semaine, je peux le faire dans mon entreprise, pendant que je fais les courses, j'aurai déjà suffisamment de solution pour que ce soit possible.
Quand au discours sur les politique, ben je peux te dire qu'ils sont très mais très loin de ces considérations. Quand je vois l'implication de l'état en Chine sur la mobilité électrique ou en Norvège, on ne va pas dire que la France est très en avance. Il y a un enjeu industriel tellement énorme, les constructeurs qui vont louper le virages vont disparaître. Un enjeu sociétal, la mobilité va devenir encore plus simple et abordable, et nous ne sommes pas préparé à gérer ce nouvel espace de liberté. Imagine, même si tu fais deux heures de trajets pour rejoindre ton lieu de travail, tu ne conduiras pas la voiture, tu pourras travailler ou te divertir ou te reposer. Le coût kilométrique va être en très forte diminution par rapport à l’amortissement du véhicule. Un moteur électrique pourra faire des millions de kilomètres la ou un thermique peine souvent à dépasser les 200000km en moyenne.
Rien n'empêchera les gens de s'éloigner encore plus des centres villes, d'autant que le télétravail se démocratise de plus en plus.
La vraie question c'est de vivre une france à 2 vitesses :
- celle des fragiles économiquement qui ne pourront pas accéder à ces services car pas les moyens, ils seront cantonnés dans des ghettos
- les autres, mobiles, qui profiteront pleinement de tous les avantages de ces nouvelles technologies
Et c'est la que le politique doit être capable de faire vivre une vision commune qui préserve les plus démunis, mais pour ça il doivent imaginer cet avenir alors qu'ils sont préoccupés par les échéances à court terme (électorales, votes de lois, la prochaine manifestation, la prochaine convocation judiciaire etc.)