olivierloridan a écrit:
Le 30 à l'approche des écoles, je comprends, mais de là à dresser PV pour 37km/h le WE, ou pendant les vacances, ou même après 18h, faut pas pousser.
Dans les cas que tu décris, pourquoi essayer de faire vivre ensemble au même endroit des piétons et des automobilistes ? Il n'y a pas moyen de faire autrement puisque apparemment on part de rien ?
C'est vraiment la question fondamentale effectivement pourquoi ne pas dissocier les usages pour éviter les conflits entre les différents usagers de l'espace public.
C'était les principes que nos prédécesseurs ont utilisés dans les années 70 et 80, la voiture était la "reine" et les urbanistes (et les élus car au final c'est toujours la représentation qui décide) ont conçu la défense (ex typique de l'urbanisme de dalle), les grandes zones d'activités commerciales ou non, les zones pavillonnaires, etc.
On (j'étais pas né ou juste gamin) estimait que la voiture modifiait la manière appréhender la ville et que la mixité d'usage n'était plus pertinente étant donné que tout un chacun pouvait acquérir un moyen de mobilité individuel. Bref au lieu de vivre au dessus des commerces/activités dans des centre-villes peu adaptés à la voiture, on est parti en banlieue.
C'était une forme de liberté mais on a pas anticipé (alors que les exemples existaient principalement aux usa) que la qualité de vie allait se dégrader. Et le fameux boulot/métro/dodo en a découlé. Tous les déplacements généré par cette politique de la ville a nécessité d'énormes investissements dans les routes et pourtant à chaque fois que l'on double les voies ici ou créé une route là, la circulation augmente de manière proportionnelle. Car au final c'est le moyen qui permet aux familles d'habiter toujours plus loin ou dans les interstices des grands réseaux. Bien souvent, c'est les classes moyennes qui veulent accéder à la propriété qui sans autre choix s'endettent pour habiter loin et en plus subir des temps de transports important.
Aujourd'hui, nous en sommes revenu. Pour limiter les déplacements générateurs de perte de temps et de nuisances, on essaye de recréer des quartiers ou les fonctions sont bien plus mélangées (bien sur la grande logistique ne va pas être a coté des zones d'habitat, mais beaucoup d'activités peuvent être intégrer à des quartiers "urbains"). On essaye aussi de promouvoir une certaine densité pour que les transports soient viables économiquement parlant, donc qu'il y ait suffisamment de personnes qui le prennent.
C'est en fait le point de départ, mais cela oblige à trouver des solutions pour gérer les conflits d'usages sur le domaine public mais c'est ce que la ville a toujours eu à gérer.
Si certains d'entre vous on visité Pompéi, on y voit des passages piétons surélevés (des pierres au milieu de la chaussée comme des pas japonais qui laissent juste le passage aux roues des carrioles. Autant dire que les vééléité des chauffards de l'époque étaient drastiquement réprimées.
La grosse difficulté en France (on ne retrouve pas ce problème en Allemagne par exemple), c'est que l'étalement urbain et le zoning qui a été produit depuis près de 50 ans est difficilement réversible à l'échelle régionale. On peut agir sur le local dans le cadre de grandes opérations d'aménagement mais à l'échelle de l’Île de France par exemple lorsque l'on sait que le parc de logement est renouvelé d'un pour-cent par an en moyenne, il faudra des décennies pour effacer les erreurs du passé sachant que les élus commencent juste à en prendre conscience pour certains.